Stambeli, l'héritage des Noirs de Tunisie

Stambeli

L’héritage des Noirs de Tunisie

Salah el-Ouergli

Cd-livre
Livret couleur 48 pages
18 illustrations
Texte français et anglais
7 pistes
Durée totale 45’53”

Récompenses
Coup de coeur - Académie Charles Cros
Bravo ! - Journal Trad'magazine
ch cros-724x1024
Acheter

Le stambeli de Tunisie, un rituel musico-thérapeutique proche du diwan algérien ou de la derdeba des Gnawas du Maroc, est sur le point de sombrer dans l’oubli. Souvent tenu à l’écart de la vie sociale tunisienne, parfois méprisé ou même persécuté, le stambeli a gardé une profondeur et une authenticité qui en font aujourd’hui encore l’une des musiques les plus fascinantes de Tunisie.

Sous la houlette de Salah el-Ouergli, dernier maître du stambeli, le disque présente un échantillon inédit d’un répertoire composé de chants de louanges aux saints « blancs » de l’islam maghrébin et d’évocations des esprits noirs originaires d'Afrique subsaharienne. Au son du gumbri, ce luth à trois cordes aux basses puissantes, accompagné des chqacheqs, les crotales en fer, le yenna fait descendre les esprits parmi l’assemblée et les fait danser...

Liste des titres

Sarkin Koufa [04:59]
Debdabou [04:57]
Tabla [05:59]
Les Saints [11:31]
Bousaadeya [07:04]
Bahriyya [07:11]
Gambara [05:32]

LogoQobuzhorizontal_white 1500x408
Spotify_logo_with_text
PngItem_5317566

Salah el-Ouergli :
gumbri, gambara, tabla, chant
Belhassen Mihoub :
shqasheq, bendir, choeur
Nouredine Soudani :
shqasheq, gaṣaa, choeur
Lotfi el-Hamemi :
shqasheq, kurkutu, choeur

Production :
Matthieu Hagene
Coordination artistique :
Soumaya Hagene
Prise de son et mixage :
Julien Hulard
Texte du livret :
Richard C. Jankowsky

EXTRAITS DU LIVRET

Stambeli, Salah el Ouergli
TRAD'MAGAZINE

Il suffit d’un disque de cette importance, alliant livret avec textes indispensables et bonnes photos à un enregistrement de qualité, pour contredire ceux qui prétendent que le disque est mort. Celui-ci contribue à faire vivre et découvrir une tradition. Il est donc essentiel.
Etiennes Bours

MONDOMIX

Un passionnant document, qui bénéficie d'un livret richement iconographié. Essentiel. 
Jacques Denis

LES INROCKUPTIBLES

L'écoute de ce disque n'apporte pas la preuve des pouvoirs de guérison du stambeli, mais les effets secondaires (tremblements, vertige, hallucinations) sont garantis.
Jacques Deschamps

ETHNOTEMPOS

Cette publication mérite d’être reconnue d’utilité culturelle publique. Tant pour les férus d'archives ethnomusicologiques et d'études anthropologiques que pour les accrocs aux musiques de transe « bio », cette première et brillante réalisation discographique de PLC (Par les chemins Productions), est à la fois un document primordial et un instant musical rare et prenant.
Stéphane Fougère

CAHIERS D'ETHNOMUSICOLOGIE

Félicitons-nous de cet opus qui, ne serait-ce parce qu’il présente une musique méconnue, exécutée avec brio et, d’après les auteurs, en voie de disparition, mérite tout notre intérêt et notre gratitude.
Jean Pouchelon

Gambara, Salah el Ouergli
Salah el Ouergli

Salah el-Ouergli

Dernier maître du stambeli

Salah el-Ouergli est né en face de Dar Barnou, dernière « maison communautaire » de Tunis qui accueillait autrefois les anciens esclaves et les migrants originaires d’Afrique Noire. Cette proximité, et la curiosité qu’exerce sur le jeune enfant le va-et-vient de personnages à la fois inquiétants et fascinants, le pousseront à franchir le seuil de cette maison et à entrer dans le monde du stambeli.
Il est tout d’abord simple spectateur, puis acteur dans le secret de sa chambre où il tente inlassablement de reproduire sur un petit gumbri de sa fabrication les séquences mélodiques entendues auparavant à Dar Barnou. Les paroles, ils les apprendra plus tard lorsque Abdel Majid Mihoub le prendra en apprentissage.
En cachette de son maître, il fréquente également d’autres maîtres du stambeli qui lui confient de temps en temps le gumbri, à la fois amusés et étonnés des capacités du  garçon. Plutôt que d’aller courir derrière un ballon comme les enfants de son âge, il préfère rester écouter des jours et des nuits durant les histoires que racontent les aînés, musiciens ou simples adeptes, emmagasinant ainsi un savoir inestimable. Peu à peu, Salah prend sa place au sein de la communauté et se voit baptisé du titre prestigieux de yenna (maître) par ses aînés. Après la disparition de Abdel Majid Mihoub, il est aujourd’hui l’unique représentant de ce savoir à la fois musical, culturel et spirituel.

Voir le film